Transformation de l’offre
Mais c’est en 2007, par la circulaire n°DGCS/3B/2017/148[2], qu’elle est réellement enclenchée. Les objectifs de cette évolution sont de :
- Partir des besoins et des attentes des personnes handicapées et de leurs aidants ;
- Promouvoir leurs capacités et leur participation ;
- Favoriser une vie en milieu ordinaire lorsque cela est possible et conforme aux souhaits de la personne ;
- Répondre à la logique d’un « parcours » global alliant précocité des interventions et renforcement de l’inclusion sociale ;
- Répondre à des besoins spécifiques et parfois complexes, en fonction du type de handicap ;
- Anticiper, prévenir et gérer les ruptures de parcours.
La réussite de ces dispositifs repose sur la qualité du partenariat et la relation de confiance que les professionnels vont réussir à construire dans la durée (à la fois dans les institutions type MDPH, Éducation Nationale, que dans les services et établissements médico-sociaux). Cette évolution va avoir des effets sur la structure même de l’offre : aussi, par la construction de solutions individualisées pour répondre à des situations complexes, de nouvelles réponses apparaissent au niveau local. Les territoires sont donc amenés à questionner la gouvernance territoriale de l’offre à destination des personnes en situation de handicap pour mieux identifier les besoins et les ressources disponibles. Mais il s’agira là de rester vigilant quant à leur capacité à apporter collectivement les réponses attendues.
[1] C’est le rapport coordonné par Denis Piveteau en 2014, « Zéro sans solution » qui porte les fondements de cette démarche.
[2] https://solidarites-sante.gouv.fr/fichiers/bo/2017/17-06/ste_20170006_0000_0089.pdf
OBJECTIF
Contribuer à la désinstitutionalisation progressive du secteur médico-social dans le champ de la déficience visuelle.
CE QUE L'ON FAIT
- Définition et acceptation de la notion de « désinstitutionalisation »[3]
- information des familles sur cette transformation de l’offre
- Être force de proposition dans le développement de projet innovant allant dans le sens d’une désinstitutionalisation
- Collaboration avec d’autres associations sur l’auto-détermination des adultes déficients visuels avec handicaps associés
- Vigilance continue de l’existence de professionnels compétents (en particulier des métiers dits « rares » comme médecin ophtalmologue basse vision)
[3] Se référer à la « Recommandation européenne relative à la désinstitutionalisation des enfants handicapés et leur vie au sein de la collectivité », adoptée en 2010 par le Conseil des ministres de l’Europe, qui incite notamment les états à « financer et mettre à la disposition des parents toute une gamme de services d’excellente qualité parmi lesquels les familles d’enfants handicapés pourront choisir diverses aides adaptées à leurs besoins. »