Au fil des découvertes et lectures, deux albums jeunesse qui se font écho… Pour mettre des mots sur la lecture, rencontrons deux héros qui n’aiment pas lire et qui vont changer d’avis…
Quand un enfant déclare ne pas aimer lire, on peut se lancer dans ces deux ouvrages pour échanger ensemble sur l’intérêt ou non des livres, du pouvoir des mots, de l’imaginaire dans nos vies.
Passer par un support livre pour dire à quel point on aime ou on aime pas lire, voilà une piste à explorer..
Partons à la rencontre d’Albert…
Moi Albert détestateur de livres.
Ingrid Chabert, Raul Nieto Guridi.
Editions Frimousse, 2016.
Albert est un jeune garçon qui a le malheur d’être né dans une famille d’adorateurs de livres, alors que lui les DETESTE…
Il a tellement mieux à faire… Il va alors décider de cacher ceux qu’on lui offre dans une cabane au fond de son jardin, c’est alors qu’il va surprendre une intruse en train de dévorer la pile d’ouvrages qu’il avait abandonné… La suite à découvrir…
Un livre bourré d’humour…. avec un héros au caractère bien trempé… On peut le mettre en de nombreuses mains dès 4/5 ans, et il peut se lire très longtemps.
Il s’agit d’un grand format, ce qui peut être encombrant, mais qui permet à certains enfants malvoyants d’appréhender l’illustration… L’autre avantage d’un grand format est la possibilité d’ajouter du texte ou seulement certains mots en braille facilement.
Ces illustrations ont un vrai univers personnel avec des choix graphiques qui apportent un plus. Ce sont des illustrations simples qui utilisent plusieurs techniques : dessin, découpage… cela permet de découvrir une variété tout en restant dans la sobriété et en permettant à nos enfants qui voient mal de ne pas avoir à discriminer de nombreux détails. Le personnage d’Albert a une silhouette facilement identifiable de forme rectangulaire avec des cheveux frisés. Le contraste est sur la plupart des pages de bonne qualité.
Le texte est écrit en grand caractère, il a le défaut d’avoir une taille qui varie ce qui peut pertuber certains enfants. Certaines phrases sont toutefois écrites en très très grand caractère, ce qui est un vrai plus pour les enfants qui peut avoir plaisir à discerner des lettres en autonomie, et leur permettre ainsi d’être dans cette prise de conscience de l’écrit tout en étant dans la lecture loisir et plaisir.
Un album déclaration d’amour à la lecture, au plaisir de lire, qui met en avant l’importance de trouver « LE » livre celui qui le premier nous emmènera en voyage :
» Et là, il s’est passé un truc in-cro-ya-ble !
Je n’ai pas réussi à le fermer !
J’ai lu, page après page, retenant mon souffle. »
Et maintenons découvrons Arthur
Arthur le bandit
Benoît Debecker
Seuil Jeunesse, 2018.
Arthur, dès tout petit, développe des capacités merveilleuses pour faire des bêtises et plus tard en grandissant continuera et deviendra un vrai bandit pour ne pas sombrer dans l’ennui.
Mais la vie va donner un autre tournant au destin d’Arthur, une mauvaise chute, une rencontre avec Marie-Rose vont tout changer. Arthur se trouve alité, et Marie-Rose va le soigner à sa façon, en accompagnant sa guérison d’histoires !
Un ouvrage drôle, au texte enlevé, qui à la fois fait réfléchir… Si on prend le mauvais chemin, c’est parfois pour une raison singulière, notamment parce qu’on ne sait pas lire… Arthur va découvrir le pouvoir des histoires, et s’ouvrir à d’autres mondes, d’autres aventures… Un retournement de situation inattendu !
L’accès aux illustrations sera certainement un peu plus compliqué que pour le précédent ouvrage, les illustrations sont plus complexes. Mais le grand format de l’album permet d’avoir une image que l’on peut prendre le temps d’explorer. Le texte est la plus part du temps bien déconnecté du texte et sur fond blanc ce qui améliore la lisibilité. La taille de police correspond à une taille 18 et est stable tout au long de l’album
0 commentaires